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W
 <br /> La Bible du Sorcier d'apres Gardner<br /> 44 pages traduites reprennant le "Book of Shadows" du maitre Gardner <br /> a voir en cliquant sur :http://www.premiumwanadoo.com/mystic/La%20BIBLE%20du%20SORCIER.pdf
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L
 <br /> Superbe These a lire en entier sur :http://www.theses.ulaval.ca/2003/21029/ch02.html#d0e197<br /> La sorcellerie dans le folklore québécois <br /> La sorcellerie n’est pas un phénomène récent au Québec. Dès la colonisation, des cas sont rapportés par le clergé catholique, par des religieuses et par des paysans. Or, la présence de cette pratique n’a pas déclenché de chasse aux sorcières telle que nous avons vue en Europe dans l’époque précédente. Les femmes étaient à ce moment très rares, et par conséquent nécessaires à la survie de la nouvelle colonie. Le clergé avait aussi d’autres préoccupations à son agenda telles l’installation de nouveaux chrétiens sur le territoire et la conversion des amérindiens (Mainville, 1979:p.21). Ceci ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas eu d’accusations ou de condamnations.<br /> Dans l’histoire du Québec, certaines personnes ont été accusées de nouer l’aiguillette, une technique qui, croyait-on, avait pour but d’empêcher la consommation du mariage. Les accusés étaient plus souvent qu’autrement des hommes jaloux (Séguin, 1961:p.9) ou des curés adeptes de la sorcellerie (Dupont, 1978:p.31). Comme le mentionne Robert-Lionel Séguin, l’excommunication, proférée par le concile de Reims en 1585, était la plus grande menace qui pesait sur eux (1961: p.20). <br /> Parmi les autres attributs liés à la pratique de la sorcellerie, le plus courant est celui du don de guérison. Le guérisseur est un personnage souvent rencontré dans le folklore québécois lorsqu’est abordé le sujet de la sorcellerie (Séguin, 1961; Dupont, 1978; Mainville, 1979; Aubin, 1983). Ces guérisseurs, parfois authentiques, parfois charlatans, étaient consultés lorsque seules leur connaissance des herbes et des médecines naturelles pouvait régler des problèmes[5]. Parfois, les adeptes de la sorcellerie se voyaient traités de rabdomanciens (chercheur d’or) de sourciers (chercheur d’eau), de quêteux, de jeteur de sort ou de magicien (Dupont, 1978, p.25). Ils étaient aussi reconnus pour la cartomancie, la nécromancie et la fabrication de philtres magiques. <br /> <br /> Contrairement à ce que laissent croire les chasses aux sorcières d’Europe et de Nouvelle-Angleterre (Salem), il semble que la pratique de la sorcellerie au Québec ait été une affaire d’hommes. Que cela soit dans la Beauce, sur l’île d’Orléans, dans la région de Québec ou à Montréal, la sorcellerie était majoritairement pratiquée par les hommes et qui se transmettent leur art de père en fils (Dupont, 1978, p.14). Bien que des cas concernant des femmes aient été relevés (la Corriveau[6], d’une guérisseuse à St-Jean-Port-Joli (1793)[7], Anne la Marque (1682)[8]), ils sont plutôt rares.<br /> Il est à noter que ces sorciers n’ont pas nécessairement été vus comme étant contre l’église catholique, mais plutôt, dans la plupart des cas, comme usant de moyens adjuvants à l’exercice de la prière (Dupont, 1978, p.13). Ceci dû au fait que la croyance populaire attribuait une « valeur magique » à la prière. Comme l’explique Pierre Des Ruisseaux : <br /> La propriété magique des prières est chose reconnue depuis toujours et on peut penser que leur origine se trouve justement dans l’idée qu’elles peuvent obliger en quelques sorte le pouvoir divin envers la personne qui les profère. Ainsi la distinction entre le magique et le religieux se trouve souvent rapidement franchie et il est même parfois difficile de faire le partage entre les deux. (1973; pp.184)<br /> Aux yeux de la population générale le sorcier devient donc un intermédiaire entre les forces divines ou surnaturelles et le monde naturel car il peut contrôler ces forces. Parfois, ces sorciers utilisaient des livres magiques ou grimoires pour accomplir leurs buts. Selon Dupont et Séguin, ces livres magiques circulaient à Montréal et dans la Beauce jusqu’au début de notre siècle. Ainsi, lors de son terrain dans les années soixante-dix, Jean-Claude Dupont remarquait que dans la Beauce, les gens ont « joué  à la sorcellerie, il n’y a pas plus de cinquante à soixante ans »(p.12). <br /> Il est implicite chez les auteurs comme Séguin, Dupont, Mainville que la sorcellerie n’existe plus au moment. Si tel est le cas, que s’est-il passé? La sorcellerie traditionnelle a-t-elle simplement disparu comme bien d’autres traditions? Aucune explication n’est donnée. Il est possible que la sorcellerie n’ait jamais cessé d’exister au Québec. Elle s’est probablement transformée, adaptée à la venue d’autres pensées et de pratiques, et a continué sans nécessairement déborder sur la scène publique. <br /> <br /> <br /> <br /> 1.2 Origines lointaines et mythe de la Wicca<br /> Parmi les nouveaux arrivés dans les pratiques de sorcellerie, se trouvent les wiccans, lesquels proviennent du milieu anglo-saxon. Avant de procéder à l’analyse de l’arrivée de la Wicca au Québec, nous devons jeter un coup d’œil aux origines lointaines de la Wicca. Retracer l’histoire de la Wicca n’est pas une mince tâche. La Wicca n’a pas qu’un point d’origine, mais plusieurs. En outre, le fait que plusieurs traditions wiccanes restent fermées aux non-initiés, rend difficile l’obtention d’informations. Souvent les données historiques sont incomplètes, soit faute de sources, soit en raison de la règle du secret. Néanmoins, il est possible d’en retracer les grandes lignes dans les publications et recherches récentes.<br /> <br /> <br /> <br /> 1.2.1 Le mythe de la Wicca<br /> Pour plusieurs adeptes, la Wicca est conçue comme une pratique qui existe sans ruptures depuis l’époque païenne d’avant l’arrivée du christianisme et qui aurait survécu à la grande chasse aux sorcières européenne. Cette idée de survivance depuis l’époque pré-chrétienne serait inspirée des œuvres de Margaret Murray, une anthropologue qui a tenté de trouver l’origine des sabbats chez les sorcières victimes de la grande chasse européenne pendant le Moyen-Âge et la renaissance. Cette dernière affirmait que la sorcellerie était en fait une survivance d’un culte de fertilité centrée sur la Déesse et le dieu cornu Pan, lequel aurait été perçu comme étant Satan par les chrétiens.<br /> Cette référence idéalisée au passé est ce que Margot Adler appelle le « Mythe de la Wicca »(1986,p.45-46)[9]. Le mythe de continuité (Rees, 1996, pp.26-27) fait appel à une imagerie forte qui se concentre sur l’importance de la femme et de son rôle dans un contexte religieux. Ce mythe est repris et devient souvent la référence des adeptes de la sorcellerie féministe (ex : la Wicca Dianique) qui cherchent en partie la justification et la validation de leurs pratiques en réaction aux systèmes patriarcaux des religions du livre (Judaisme, Christianisme, Islamisme). Elles cherchent aussi à mettre en valeur la femme dans la société moderne et à récupérer une place importante dans la société (Purkiss, 1996, p.40-41; Hutton, 1999, pp.345-346)[10]. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 1.2.2 La création de la Wicca<br /> En dépit des prétentions de la Wicca à une origine ancienne remontant à des temps immémoriaux, c’est en 1951 en Grande-Bretagne qu’apparurent les premiers bourgeons de ce qui deviendra le vaste champ de la Wicca contemporaine. Ce bourgeonnement se produisit au moment de la substitution de la loi contre la sorcellerie, le «Witchcraft and Vagrancy Act » de 1736 (Hutton,1999,p.242) par le “Fraudulent Medium’s Act” (Purkiss,1996, p.36). C’est à partir de ce moment, que la Wicca s’est dotée d’un visage public par la publication d’ouvrages littéraires, d’articles, d’entrevues journalistiques, puis par l’ouverture d’un musée de la sorcellerie. Cet aspect public a permis l’épanouissement de la Wicca et une renaissance de la sorcellerie sous les diverses formes que nous observons aujourd’hui.<br /> Cette renaissance est due à Gerald Brousseau Gardner (1884-1964), un ancien fonctionnaire britannique et amateur d’occultisme[11] qui, peu de temps après la substitution de la loi, a créé son propre coven[12] (Moura,2000, p.168; Truzzi,1997, p.411) et écrit des traités de sorcellerie tels que «  Witchcraft Today  » et «  The Meaning of Witchcraft  » (Adler,1986,p.46, Hutton, 1999, p.206). <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Gardner n’est pas le premier à avoir fondé un groupe de sorcières en Angleterre. Il fait d’ailleurs référence au fait qu’il a été initié en 1939 dans une coven de sorcières traditionnelles par une « Old Dorothy » (Hutton,1999, pp.205-206; Adler, 1986, p.61, Greenwood, 2001, p.188). Certains auteurs avancent la thèse que le coven auquel il aurait été initié était l’un des neuf covens créés sur une période de soixante ans par George Pickingill (1816-1909), un sorcier se proclamant d’une lignée de sorcières (Hutton,1999, p.290-292; Guily,1989, p.268-269). Il semblerait que chacun de ces neuf covens était dirigé par une prêtresse (Adler, 1986, p.82, Guily, ibid , Hutton, 1999, p.292) Ceci expliquerait l’emprunt par Gardner de la notion de prêtresse comme chef d’un coven. De même, cette thèse pourrait expliquer l’existence de différentes traditions non gardnériennes, mais qui partagent des éléments de base communs. Pour l’instant, toutefois, le lien possible entre Gardner et les covens de Pickingill reste à prouver.<br /> Gardner est un personnage controversé. Il y a eu, et il continue d’y avoir des débats parmi les adeptes et les auteurs concernant l’authenticité de la création de la Wicca par Gardner. D’aucuns considèrent que Gardner a emprunté les notions et les pratiques de haute magie de ses contemporains et des sociétés secrètes auxquelles il aurait appartenu[13]. D’autres considèrent que c’est une pure invention de sa part. Vu l’âge qu’il avait lors de la création de son coven, les expériences acquises à travers les divers contacts et les groupes auxquels il a appartenu, il est permis de penser que Gardner a retiré ce qu’il voulait conserver de chacune de ces expériences et les a amalgamées pour former la base de la Wicca contemporaine en y ajoutant ses propres idées et pratiques personnelles, telle que la pratique skyclad [14]. <br /> Ce qui le plus sûrement attribuable à Gardner est l’utilisation de l’appellation Wicca. Il est le premier à s’être approprié le terme et à l’appliquer à la sorcellerie contemporaine en s’y référant comme à une religion. De cette façon, il acquiert la légitimité pour sa propre tradition wiccane et devient le fondateur de la sorcellerie contemporaine puisque que plusieurs groupes et traditions soit sont issus de sa tradition, soit ont été influencés et/ou inspirés par elle.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 1.2.3 La diffusion de la Wicca<br /> Dans la foulée de la création de son coven, Gardner a procédé à plusieurs initiations dont celle de Doreen Valiente, un des plus grands personnages de la Wicca moderne[15]]. Elle a éventuellement quitté le coven pour former son propre coven. Parmi les autres initiés du coven de Gardner nous pouvons retrouver Raymond et Rosemary Buckland, lesquels ont immigré aux États-Unis en 1962 et ont diffusé la pratique de la Wicca dans ce pays ainsi qu’à travers le monde (Guily, 1989, p.40 à 41; Geenwood, 2001, p.204-205). À leur tour, ils intègrent leurs propres idées et notions à la pratique enseignée par Gardner et créent la tradition Seax-Wicca. Raymond Buckland a publié plusieurs livres et a adopté une politique de diffusion de la tradition en omettant les vœux de silence prisés dans les covens gardnériens. Leur coven s’accroît; bientôt ils ne peuvent plus répondre à la demande grandissante de la population américaine. Aussi, le couple Buckland ouvre en 1977 un séminaire Seax-Wicca qui offre des cours par correspondance. Ils ont eu à un moment jusqu’à 1000 étudiants de par le monde (Guiley, 1989, pp.40-41).<br /> <br /> <br /> <br /> Un autre couple qui a contribué à la diffusion de la Wicca est le couple Yvonne et Gavin Frost. Ce couple très controversé (Guily, 1989, pp.61-63, Adler, pp.125-128) de tradition galloise a établi le « Church and School of Wicca » en 1963 en Caroline du Nord. Dans leur école, ils auraient formé plus de 10 000 étudiants[16]. Ils offrent des cours sur place et par correspondance, ce qui a contribue grandement à la diffusion des notions de la Wicca, de la sorcellerie et de la magie à travers le monde. <br /> Une autre source de pratique Wicca en Amérique du Nord provient de l’immigration (Adler, 1986, pp.66-70). C’est le cas de Zsuzsanna Budapest, venue de Hongrie aux États-Unis et se réclamant d’une longue lignée de “sorcières”[17]. Militante pour la cause féministe, Budapest privilégie le culte à Diane et met en place en 1971 son premier coven: Susan B. Anthony Coven Number 1. Ce coven est le premier à n’être composé que de femmes vouant un culte à la Déesse sous toutes ses formes. Comme elle le mention dans la préface de son livre “The Holy Book Of Women‘s Mysteries”: “ We decided that it is a women-centered, female-only worship of women’s mysteries, built not confined to the worship of the goddess Diana alone.”(p. xiii). Son coven, ainsi que les traditions qui en découlent, deviennent vite des lieux où toutes femmes peuvent célébrer une croyance où elles ont la possibilité d’exprimer librement leur féminité, peu importe leurs origines ethniques et culturelles, leur rang social ou leurs préférences sexuelles. <br /> Dans la même lignée que Z.Budapest nous retrouvons Starhawk, laquelle a été formée dans la tradition gardnérienne, mais initiée dans la tradition « Feary » de Victor Anderson (Guily, p.327; Hutton, p.345). Elle est fondatrice d’un collectif connu sous le nom de Reclaiming (Adler, 1986, p.413). C’est une tradition de sorcellerie féministe qui intègre l’activisme politique dans ses activités, que cela soit par des manifestions pour la conservation de la nature, les droits et libertés des femmes, ou contre la mondialisation corporative. Ses écrits « The Spiral Dance » et « Dreaming the Dark », ainsi que plusieurs autres ouvrages ont influencé un grand nombre de gens à se découvrir et à devenir adeptes de la sorcellerie féministe.<br /> Bien qu’il existe encore plusieurs sources de diffusion de la wicca, nous retrouvons là les principaux. À partir de ces covens et de ces traditions, des initiés ont à leur tour fondé et développé leurs propres coven s en conservant les mêmes traditions ou en créant de nouvelles à saveur plus américaine, lesquelles fusionnent le mysticisme, les craintes écologiques, les droits de la femme et l’anti-autoritarisme (Berger, 1999, p.12). <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 1.2.4 La montée des pratiques solitaires<br /> Le monde change, les temps changent et la Wicca aussi. Ainsi l’écrivain Scott Cunningham, lui-même wiccan, a changé le visage de la Wicca contemporaine nord-américaine en rendant acceptable et valable la pratique solitaire par la publication en 1988 de livre « Wicca : A Guide for Solitary Practioner »[18]]. Il répondait alors à un besoin qui se fait sentir encore aujourd’hui pour ceux et celles habitant les régions éloignées, qui n’ont pas accès à un groupe ou qui préfèrent travailler seuls. Les livres de Cunningham sont rapidement devenus des ouvrages de base pour plusieurs wiccans solitaires, y compris ceux du Québec puisque c’est l’un des rares ouvrages accessibles sur la Wicca qui ait été traduit en français. <br /> <br /> <br /> <br /> De coven à coven, de publication en publication, de cours en cours, d’initié à néophyte, la Wicca se répand sur le territoire nord-américain. La sorcellerie dans le folklore québécois <br /> La sorcellerie n’est pas un phénomène récent au Québec. Dès la colonisation, des cas sont rapportés par le clergé catholique, par des religieuses et par des paysans. Or, la présence de cette pratique n’a pas déclenché de chasse aux sorcières telle que nous avons vue en Europe dans l’époque précédente. Les femmes étaient à ce moment très rares, et par conséquent nécessaires à la survie de la nouvelle colonie. Le clergé avait aussi d’autres préoccupations à son agenda telles l’installation de nouveaux chrétiens sur le territoire et la conversion des amérindiens (Mainville, 1979:p.21). Ceci ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas eu d’accusations ou de condamnations.<br /> Dans l’histoire du Québec, certaines personnes ont été accusées de nouer l’aiguillette, une technique qui, croyait-on, avait pour but d’empêcher la consommation du mariage. Les accusés étaient plus souvent qu’autrement des hommes jaloux (Séguin, 1961:p.9) ou des curés adeptes de la sorcellerie (Dupont, 1978:p.31). Comme le mentionne Robert-Lionel Séguin, l’excommunication, proférée par le concile de Reims en 1585, était la plus grande menace qui pesait sur eux (1961: p.20). <br /> Parmi les autres attributs liés à la pratique de la sorcellerie, le plus courant est celui du don de guérison. Le guérisseur est un personnage souvent rencontré dans le folklore québécois lorsqu’est abordé le sujet de la sorcellerie (Séguin, 1961; Dupont, 1978; Mainville, 1979; Aubin, 1983). Ces guérisseurs, parfois authentiques, parfois charlatans, étaient consultés lorsque seules leur connaissance des herbes et des médecines naturelles pouvait régler des problèmes[5]. Parfois, les adeptes de la sorcellerie se voyaient traités de rabdomanciens (chercheur d’or) de sourciers (chercheur d’eau), de quêteux, de jeteur de sort ou de magicien (Dupont, 1978, p.25). Ils étaient aussi reconnus pour la cartomancie, la nécromancie et la fabrication de philtres magiques. <br /> <br /> Contrairement à ce que laissent croire les chasses aux sorcières d’Europe et de Nouvelle-Angleterre (Salem), il semble que la pratique de la sorcellerie au Québec ait été une affaire d’hommes. Que cela soit dans la Beauce, sur l’île d’Orléans, dans la région de Québec ou à Montréal, la sorcellerie était majoritairement pratiquée par les hommes et qui se transmettent leur art de père en fils (Dupont, 1978, p.14). Bien que des cas concernant des femmes aient été relevés (la Corriveau[6], d’une guérisseuse à St-Jean-Port-Joli (1793)[7], Anne la Marque (1682)[8]), ils sont plutôt rares.<br /> Il est à noter que ces sorciers n’ont pas nécessairement été vus comme étant contre l’église catholique, mais plutôt, dans la plupart des cas, comme usant de moyens adjuvants à l’exercice de la prière (Dupont, 1978, p.13). Ceci dû au fait que la croyance populaire attribuait une « valeur magique » à la prière. Comme l’explique Pierre Des Ruisseaux : <br /> La propriété magique des prières est chose reconnue depuis toujours et on peut penser que leur origine se trouve justement dans l’idée qu’elles peuvent obliger en quelques sorte le pouvoir divin envers la personne qui les profère. Ainsi la distinction entre le magique et le religieux se trouve souvent rapidement franchie et il est même parfois difficile de faire le partage entre les deux. (1973; pp.184)<br /> Aux yeux de la population générale le sorcier devient donc un intermédiaire entre les forces divines ou surnaturelles et le monde naturel car il peut contrôler ces forces. Parfois, ces sorciers utilisaient des livres magiques ou grimoires pour accomplir leurs buts. Selon Dupont et Séguin, ces livres magiques circulaient à Montréal et dans la Beauce jusqu’au début de notre siècle. Ainsi, lors de son terrain dans les années soixante-dix, Jean-Claude Dupont remarquait que dans la Beauce, les gens ont « joué  à la sorcellerie, il n’y a pas plus de cinquante à soixante ans »(p.12). <br /> Il est implicite chez les auteurs comme Séguin, Dupont, Mainville que la sorcellerie n’existe plus au moment. Si tel est le cas, que s’est-il passé? La sorcellerie traditionnelle a-t-elle simplement disparu comme bien d’autres traditions? Aucune explication n’est donnée. Il est possible que la sorcellerie n’ait jamais cessé d’exister au Québec. Elle s’est probablement transformée, adaptée à la venue d’autres pensées et de pratiques, et a continué sans nécessairement déborder sur la scène publique. <br /> <br /> <br /> <br /> 1.2 Origines lointaines et mythe de la Wicca<br /> Parmi les nouveaux arrivés dans les pratiques de sorcellerie, se trouvent les wiccans, lesquels proviennent du milieu anglo-saxon. Avant de procéder à l’analyse de l’arrivée de la Wicca au Québec, nous devons jeter un coup d’œil aux origines lointaines de la Wicca. Retracer l’histoire de la Wicca n’est pas une mince tâche. La Wicca n’a pas qu’un point d’origine, mais plusieurs. En outre, le fait que plusieurs traditions wiccanes restent fermées aux non-initiés, rend difficile l’obtention d’informations. Souvent les données historiques sont incomplètes, soit faute de sources, soit en raison de la règle du secret. Néanmoins, il est possible d’en retracer les grandes lignes dans les publications et recherches récentes.<br /> <br /> <br /> <br /> 1.2.1 Le mythe de la Wicca<br /> Pour plusieurs adeptes, la Wicca est conçue comme une pratique qui existe sans ruptures depuis l’époque païenne d’avant l’arrivée du christianisme et qui aurait survécu à la grande chasse aux sorcières européenne. Cette idée de survivance depuis l’époque pré-chrétienne serait inspirée des œuvres de Margaret Murray, une anthropologue qui a tenté de trouver l’origine des sabbats chez les sorcières victimes de la grande chasse européenne pendant le Moyen-Âge et la renaissance. Cette dernière affirmait que la sorcellerie était en fait une survivance d’un culte de fertilité centrée sur la Déesse et le dieu cornu Pan, lequel aurait été perçu comme étant Satan par les chrétiens.<br /> Cette référence idéalisée au passé est ce que Margot Adler appelle le « Mythe de la Wicca »(1986,p.45-46)[9]. Le mythe de continuité (Rees, 1996, pp.26-27) fait appel à une imagerie forte qui se concentre sur l’importance de la femme et de son rôle dans un contexte religieux. Ce mythe est repris et devient souvent la référence des adeptes de la sorcellerie féministe (ex : la Wicca Dianique) qui cherchent en partie la justification et la validation de leurs pratiques en réaction aux systèmes patriarcaux des religions du livre (Judaisme, Christianisme, Islamisme). Elles cherchent aussi à mettre en valeur la femme dans la société moderne et à récupérer une place importante dans la société (Purkiss, 1996, p.40-41; Hutton, 1999, pp.345-346)[10]. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 1.2.2 La création de la Wicca<br /> En dépit des prétentions de la Wicca à une origine ancienne remontant à des temps immémoriaux, c’est en 1951 en Grande-Bretagne qu’apparurent les premiers bourgeons de ce qui deviendra le vaste champ de la Wicca contemporaine. Ce bourgeonnement se produisit au moment de la substitution de la loi contre la sorcellerie, le «Witchcraft and Vagrancy Act » de 1736 (Hutton,1999,p.242) par le “Fraudulent Medium’s Act” (Purkiss,1996, p.36). C’est à partir de ce moment, que la Wicca s’est dotée d’un visage public par la publication d’ouvrages littéraires, d’articles, d’entrevues journalistiques, puis par l’ouverture d’un musée de la sorcellerie. Cet aspect public a permis l’épanouissement de la Wicca et une renaissance de la sorcellerie sous les diverses formes que nous observons aujourd’hui.<br /> Cette renaissance est due à Gerald Brousseau Gardner (1884-1964), un ancien fonctionnaire britannique et amateur d’occultisme[11] qui, peu de temps après la substitution de la loi, a créé son propre coven[12] (Moura,2000, p.168; Truzzi,1997, p.411) et écrit des traités de sorcellerie tels que «  Witchcraft Today  » et «  The Meaning of Witchcraft  » (Adler,1986,p.46, Hutton, 1999, p.206). <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Gardner n’est pas le premier à avoir fondé un groupe de sorcières en Angleterre. Il fait d’ailleurs référence au fait qu’il a été initié en 1939 dans une coven de sorcières traditionnelles par une « Old Dorothy » (Hutton,1999, pp.205-206; Adler, 1986, p.61, Greenwood, 2001, p.188). Certains auteurs avancent la thèse que le coven auquel il aurait été initié était l’un des neuf covens créés sur une période de soixante ans par George Pickingill (1816-1909), un sorcier se proclamant d’une lignée de sorcières (Hutton,1999, p.290-292; Guily,1989, p.268-269). Il semblerait que chacun de ces neuf covens était dirigé par une prêtresse (Adler, 1986, p.82, Guily, ibid , Hutton, 1999, p.292) Ceci expliquerait l’emprunt par Gardner de la notion de prêtresse comme chef d’un coven. De même, cette thèse pourrait expliquer l’existence de différentes traditions non gardnériennes, mais qui partagent des éléments de base communs. Pour l’instant, toutefois, le lien possible entre Gardner et les covens de Pickingill reste à prouver.<br /> Gardner est un personnage controversé. Il y a eu, et il continue d’y avoir des débats parmi les adeptes et les auteurs concernant l’authenticité de la création de la Wicca par Gardner. D’aucuns considèrent que Gardner a emprunté les notions et les pratiques de haute magie de ses contemporains et des sociétés secrètes auxquelles il aurait appartenu[13]. D’autres considèrent que c’est une pure invention de sa part. Vu l’âge qu’il avait lors de la création de son coven, les expériences acquises à travers les divers contacts et les groupes auxquels il a appartenu, il est permis de penser que Gardner a retiré ce qu’il voulait conserver de chacune de ces expériences et les a amalgamées pour former la base de la Wicca contemporaine en y ajoutant ses propres idées et pratiques personnelles, telle que la pratique skyclad [14]. <br /> Ce qui le plus sûrement attribuable à Gardner est l’utilisation de l’appellation Wicca. Il est le premier à s’être approprié le terme et à l’appliquer à la sorcellerie contemporaine en s’y référant comme à une religion. De cette façon, il acquiert la légitimité pour sa propre tradition wiccane et devient le fondateur de la sorcellerie contemporaine puisque que plusieurs groupes et traditions soit sont issus de sa tradition, soit ont été influencés et/ou inspirés par elle.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 1.2.3 La diffusion de la Wicca<br /> Dans la foulée de la création de son coven, Gardner a procédé à plusieurs initiations dont celle de Doreen Valiente, un des plus grands personnages de la Wicca moderne[15]]. Elle a éventuellement quitté le coven pour former son propre coven. Parmi les autres initiés du coven de Gardner nous pouvons retrouver Raymond et Rosemary Buckland, lesquels ont immigré aux États-Unis en 1962 et ont diffusé la pratique de la Wicca dans ce pays ainsi qu’à travers le monde (Guily, 1989, p.40 à 41; Geenwood, 2001, p.204-205). À leur tour, ils intègrent leurs propres idées et notions à la pratique enseignée par Gardner et créent la tradition Seax-Wicca. Raymond Buckland a publié plusieurs livres et a adopté une politique de diffusion de la tradition en omettant les vœux de silence prisés dans les covens gardnériens. Leur coven s’accroît; bientôt ils ne peuvent plus répondre à la demande grandissante de la population américaine. Aussi, le couple Buckland ouvre en 1977 un séminaire Seax-Wicca qui offre des cours par correspondance. Ils ont eu à un moment jusqu’à 1000 étudiants de par le monde (Guiley, 1989, pp.40-41).<br /> <br /> <br /> <br /> Un autre couple qui a contribué à la diffusion de la Wicca est le couple Yvonne et Gavin Frost. Ce couple très controversé (Guily, 1989, pp.61-63, Adler, pp.125-128) de tradition galloise a établi le « Church and School of Wicca » en 1963 en Caroline du Nord. Dans leur école, ils auraient formé plus de 10 000 étudiants[16]. Ils offrent des cours sur place et par correspondance, ce qui a contribue grandement à la diffusion des notions de la Wicca, de la sorcellerie et de la magie à travers le monde. <br /> Une autre source de pratique Wicca en Amérique du Nord provient de l’immigration (Adler, 1986, pp.66-70). C’est le cas de Zsuzsanna Budapest, venue de Hongrie aux États-Unis et se réclamant d’une longue lignée de “sorcières”[17]. Militante pour la cause féministe, Budapest privilégie le culte à Diane et met en place en 1971 son premier coven: Susan B. Anthony Coven Number 1. Ce coven est le premier à n’être composé que de femmes vouant un culte à la Déesse sous toutes ses formes. Comme elle le mention dans la préface de son livre “The Holy Book Of Women‘s Mysteries”: “ We decided that it is a women-centered, female-only worship of women’s mysteries, built not confined to the worship of the goddess Diana alone.”(p. xiii). Son coven, ainsi que les traditions qui en découlent, deviennent vite des lieux où toutes femmes peuvent célébrer une croyance où elles ont la possibilité d’exprimer librement leur féminité, peu importe leurs origines ethniques et culturelles, leur rang social ou leurs préférences sexuelles. <br /> Dans la même lignée que Z.Budapest nous retrouvons Starhawk, laquelle a été formée dans la tradition gardnérienne, mais initiée dans la tradition « Feary » de Victor Anderson (Guily, p.327; Hutton, p.345). Elle est fondatrice d’un collectif connu sous le nom de Reclaiming (Adler, 1986, p.413). C’est une tradition de sorcellerie féministe qui intègre l’activisme politique dans ses activités, que cela soit par des manifestions pour la conservation de la nature, les droits et libertés des femmes, ou contre la mondialisation corporative. Ses écrits « The Spiral Dance » et « Dreaming the Dark », ainsi que plusieurs autres ouvrages ont influencé un grand nombre de gens à se découvrir et à devenir adeptes de la sorcellerie féministe.<br /> Bien qu’il existe encore plusieurs sources de diffusion de la wicca, nous retrouvons là les principaux. À partir de ces covens et de ces traditions, des initiés ont à leur tour fondé et développé leurs propres coven s en conservant les mêmes traditions ou en créant de nouvelles à saveur plus américaine, lesquelles fusionnent le mysticisme, les craintes écologiques, les droits de la femme et l’anti-autoritarisme (Berger, 1999, p.12). <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 1.2.4 La montée des pratiques solitaires<br /> Le monde change, les temps changent et la Wicca aussi. Ainsi l’écrivain Scott Cunningham, lui-même wiccan, a changé le visage de la Wicca contemporaine nord-américaine en rendant acceptable et valable la pratique solitaire par la publication en 1988 de livre « Wicca : A Guide for Solitary Practioner »[18]]. Il répondait alors à un besoin qui se fait sentir encore aujourd’hui pour ceux et celles habitant les régions éloignées, qui n’ont pas accès à un groupe ou qui préfèrent travailler seuls. Les livres de Cunningham sont rapidement devenus des ouvrages de base pour plusieurs wiccans solitaires, y compris ceux du Québec puisque c’est l’un des rares ouvrages accessibles sur la Wicca qui ait été traduit en français. <br /> <br /> <br /> <br /> De coven à coven, de publication en publication, de cours en cours, d’initié à néophyte, la Wicca se répand sur le territoire nord-américain. <br /> <br /> <br /> <br />
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V
PANTACLES  -  TALISMANS  - AMULETTES<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> La talismanie ou la pantaculaire entrent dans le domaine de la magie opérative. On distingue le pantacle du talisman. Le premier se limite à une image, tracée avec grand soin et ayant surtout valeur de symbole, ce qui lui confère cependant une force réelle. Ce qui est dessiné, très souvent dans un cercle ou une figure géométrique, elle-même inscrite dans ce dernier, génère son propre champ d’action, à un niveau parfois très subtil. Le pantacle appartient à la magie spéculative.<br />  <br /> <br /> Quant au talisman, il correspond au support de la figure pantaculaire et à son expression concrète. Souvent, la puissance opérative du symbole s’en trouve accrue, soit dans un sens bénéfique, soit dans un sens maléfique. A la force du pantacle, s’ajoute celle du support, celle du signe choisi et le souhait du mage. Le mot « talisman » vient du grec tardif « télesme », qui signifie d’abord désir, ou feu, puis rite religieux. Ici se noue le lien avec la magie. En dernière analyse, ce terme peut vouloir dire Feu secret ou sel. La particularité vibratoire de tout pantacle est d’être totalement neutre au départ. Chacun est libre d’en charger le contenu et d’en faire l’usage qu’il entend.<br />  <br /> <br /> L’amulette aussi appartient à la catégorie des talismans, mais à la différence de celui-ci, elle n’est pas nécessairement gravée de lettres ou de nombres. Une dent perforée, une perle, une patte de lapin sont des amulettes et elles sont censées protéger celui qui les porte. Si l’amulette agit de manière passive, le talisman a une grande force de concrétisation.<br /> <br />  <br /> <br /> Extrait du livre MAGIE BLANCHE<br />  <br /> <br /> De Myriam Philibert<br />  <br />
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S
Le Mystère des Egregors<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             Lorsque, à l’aube des temps, se sépara l’Androgyne Principiel, à jamais inaccessible à notre entendement, il engendra la création tant spirituelle que matérielle,<br /> la Lumière<br /> et les ténèbres, le jour et la nuit,<br /> la Transcendance<br /> et l’Immanence.<br />  <br /> <br />             De cette dualité apparemment irréconciliable, bien qu’ayant une même origine, allait naître le troisième élément indispensable à toute manifestation, unificateur et séparateur à la fois : le plan astral, également appelé Sphère de la réflexion, de l’illusion, de Iesod, de<br /> la Lune<br /> , du subconscient planétaire, etc.<br />  <br /> <br />             Cependant, si Dieu créa les deux premiers plans,<br /> la Transcendance<br /> et l’Immanence[1], c’est l’homme qui, en polluant<br /> la Grande Matrice<br /> et en souillant les Eaux-Mères, engendra le plan astral par le pouvoir créateur qu’il avait reçu du Père. Mais tandis que les créations divines sont parfaites et immortelles, l’homme séparé de Dieu, chassé de l’Eden, n’a pu susciter que des créations imparfaites et éphémères.<br />  <br /> <br />             Toute pensée, – et par là même toute création matérielle, car rien ne se fait sans la pensée – , tout désir, et particulièrement tout désir non exprimé, c’est-à-dire refoulé, peuplent l’univers astral d’entités merveilleuses ou monstrueuses, selon la nature et l’élévation du désir. Ces formes-pensées, visibles par le clairvoyant, sont des créations artificielles, inconscientes et irresponsables. Elles sont naturellement attirées par des êtres vibrant à leur diapason et se groupent en des lieux où se rassemblent des hommes ayant des pensées correspondant à leurs vibrations propres. C’est ainsi qu’églises et cathédrales sont pleines d’entités « catholiques » fort gênantes pour l’initié qui veut rentrer en contact avec les courants telluriques du centre de force sur lequel toute cathédrale se trouve édifiée ! Bien entendu les temples ont leurs entités « protestantes », les synagogues leurs entités « juives » qui contribuent à mettre les fidèles pénétrant dans l’édifice au diapason de leur egregor. Mais les cabarets, les tripots, les lupanars accueillent également des formes-pensées plus basses et, hélas, bien vivantes, qui puisent leur « essence de vie » dans les désirs des êtres !<br />  <br /> <br />             Ces entités, avons-nous dit, sont éphémères, c’est-à-dire que<br /> la Force-Pensée<br /> qui leur a donné naissance a tendance à se disperser sur le plan astral étant donné qu’elles ne possèdent en elles-mêmes aucun facteur divin susceptible d’assurer leur cohésion. Par conséquent, elles doivent recevoir, pour subsister, l’influx vital qui leur est nécessaire sous forme de pensées ou de désirs humains en harmonie avec elles. Or, si ces entités sont inconscientes, elles possèdent une sorte d’« instinct de conservation » qui les amène non seulement à côtoyer les hommes dont les désirs, les aspirations, sont en affinité avec elles, mais encore à susciter en eux ces désirs, à les exacerber, afin de s’en nourrir par un véritable processus de vampirisme.<br />  <br /> <br />             Un être spirituel, un mystique, un homme bon et juste, attirera autour de lui des entités qui l’aideront, l’élèveront et accentueront encore ses vertus. Mais un ivrogne, au contraire, verra son aura grouiller de larves psychiques dont la seule préoccupation sera de susciter le désir de boire, car ce désir constitue leur propre courant de vie, leur substance astrale !<br />  <br /> <br />             Certes, la sphère de la réflexion ne renferme pas seulement des formes-pensées provenant des hommes. Les animaux supérieurs possèdent également un certain pouvoir créateur sur ce plan, mais ces créations sont mal ébauchées et inconsistantes. De plus, on peut aussi rencontrer certaines hiérarchies œuvrant sur ce plan, des guides, des élémentaux, des adeptes ou des sorciers en dédoublement, des âmes en train de connaître leur transition ou bien, au contraire, s’apprêtant à s’incarner.<br />  <br /> <br />             Cependant le plan astral est avant tout constitué par la somme des subconscients individuels et, sachant combien peu nombreux sont ici-bas les justes et les saints, combien de paroles venimeuses sont proférées pour une seule vérité exprimée, combien de désirs égoïstes sont engendrés pour une pensée d’amour, on conçoit facilement qu’une véritable gangue psychique enveloppe notre planète, constituant ces Eaux-Mères qui ont englouti l’Atlantide !<br />  <br /> <br />             Le subconscient de chaque individu est le siège d’une horde de monstres dont l’ensemble est symboliquement désigné par le dragon ou le gardien du seuil. Toute initiation consiste à extirper les unes après les autres ces formes démoniaques pour les présenter au soleil de la conscience, et à accepter leur mort tout en ayant l’impression qu’une partie de nous-mêmes disparaît en même temps, tant ces larves se sont identifiées à notre propre ego qu’elles ont d’ailleurs constitué. Ainsi meurt le vieil homme pour qu’apparaisse l’homme nouveau ! Ce sont les rayonnements très brûlants du Vitriol alchimique qui accomplissent cette œuvre ; ce sont eux qui réveillent le dragon et le forcent à quitter l’antre de la subconscience où rien ne pourrait le détruire.<br />  <br /> <br />             Tel est le sens véritable de la « descente aux enfers » qui, bien loin d’appartenir à la magie noire, constitue au contraire le processus capital et indispensable de la plus haute Magie Blanche !<br />  <br /> <br />             Aucune énergie ne se perd dans le Cosmos. Les larves astrales dissoutes et sublimées par les flèches d’Apollon se changent en Lumière dans l’aura du disciple. Ce travail est forcément de longue haleine et c’est goutte à goutte qu’œuvre le Vitriol ! En effet, si le feu alchimique se manifestait d’un seul coup, le dragon réveillé jaillirait de sa caverne et le disciple connaîtrait le sort d’Actéon dévoré par ses chiens, c’est-à-dire par les monstres de son subconscient. Aucun homme ne peut voir Diane nue et c’est seulement au plan blanc qu’Isis apparaît dévoilée à l’Adepte.<br />  <br /> <br />             Le pouvoir dissolvant du Vitriol peut également se manifester dans un egregor terrestre. La descente de<br /> la Lumière<br /> réveille alors des subconscients en sommeil, donnant du même coup naissance à des courants antagonistes, ce qui est le sceau canonique de toute alchimie véritable. Souvenons-nous qu’avant d’absorber les ténèbres,<br /> la Lumière<br /> les met en relief par la création de zones d’ombre, et c’est précisément la crainte de trouver devant eux ces ténèbres sous forme d’énergies contraires qui incite les Adeptes à distribuer si parcimonieusement les Vérités spirituelles ! « Ne jetez pas de perles aux pourceaux, disait Jésus, de peur qu’ils ne se retournent contre vous et ne vous dévorent ! ». Cependant, au moment où la terre est sur le point de recevoir l’eau vive du Verseau qui la fera pénétrer dans une ère nouvelle, il est temps de « désocculter l’occulte » et de livrer certaines vérités qui, il y a seulement vingt ans, devaient rester l’apanage des Sanctuaires.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             Lorsque des hommes se groupent, animés par un désir commun, des conceptions ou des objectifs identiques, ils donnent naissance, individuellement, à une foule d’entités astrales qui, vibrant au même diapason, s’amalgament pour constituer un Egregor. Bien entendu les egregors couvrent toute l’échelle vibratoire de l’astral, depuis les plans les plus bas jusqu’aux plus hauts.<br />  <br /> <br />             A l’extrémité inférieure nous trouvons, par exemple, les egregors des drogués, des pervertis sexuels, de groupes où se pratique la magie noire, et parfois même des egregors politiques. On connaît l’emprise psychique subie avant la guerre par les foules de Nuremberg. Les entités noires du Nazisme possédèrent à un tel point celui en qui les rayonnements de l’egregor étaient focalisés qu’elles l’amenèrent à prolonger, bien au-delà des limites rationnelles, une résistance inutile et désespérée. Pour cela elles suscitèrent en lui, jusqu’au bout, des promesses fallacieuses, l’espoir de revirements spectaculaires, de renversements d’alliances et réussirent à le persuader de l’existence d’armées fantômes dont il attendait vainement, et pour cause, une contre-offensive. Ces entités du bas astral n’avaient, en effet, qu’un seul objectif : gagner du temps, prolonger ne fut-ce que d’un jour la survie d’un egregor dont la fin allait automatiquement signifier leur propre destruction !<br />  <br /> <br />              Ces larves psychiques sont elles-mêmes dirigées, maniées, par des Hiérarchies noires, comme les Egregors de Lumière, ainsi que nous le verrons plus loin, sont directement contrôlés par les Maîtres de<br /> la Grande Loge<br /> Blanche. Elles peuvent accorder une protection puissante à l’être-symbole de leur egregor. Dans le cas du Nazisme, elles ne sont vraisemblablement pas étrangères à l’échec de l’attentat de von Stauffenberg.<br />  <br /> <br />             En remontant l’échelle astrale, nous trouvons l’ensemble des egregors politiques groupés autour d’une mystique ou d’un homme, souvent aussi des deux à la fois. Le communisme, par exemple, a sa source dans le désir d’égalité millénaire, dans les sentiments de révolte de classes sociales opprimées. Peu importe si, par la suite, le communisme a changé de forme selon les pays ou les chapelles, s’il s’est nationalisé, ou si, même, d’opprimé il a pu devenir oppresseur ; l’egregor est toujours là pour insuffler à un mythe sa puissance formidable sous forme de courants astraux.<br />  <br /> <br />             Un des exemples les plus précis d’egregor politique se fixant sur un homme et créant un mythe autour de lui est sans contredit le gaullisme dont la racine est l’ardente volonté de libération qui anima les Français pendant la dernière guerre. L’egregor tout entier s’est focalisé sur le général de Gaulle, lui apportant du même coup, pour toute la durée de sa vie terrestre, mais à lui seul, son aide astrale.<br />  <br /> <br />             Cet exemple nous enseigne que l’assistance d’un egregor est indépendante des courants qui lui ont donné initialement naissance. Elle « suit » l’être qui en est le support, quelle que soit la politique suivie par celui-ci et bien que, dans le cas présent, il ne soit plus question de libérer<br /> la France<br /> de l’occupant allemand.<br />  <br /> <br />             Nous pouvons également remarquer que les femmes subissent plus facilement que les hommes l’emprise psychique des egregors. Elles sont davantage « contaminées », étant passives par nature, plus sensibles, plus réceptives aussi aux courants astraux. L’homme, au contraire, est actif. C’est un « cérébral » qui contrebalancera plus aisément l’emprise inconsciente qu’il pourra subir. Ceci, bien entendu, est une loi d’ensemble car certains hommes – hélas de plus en plus nombreux, et c’est une des caractéristiques de notre époque – sont « dévirilisés », sont passifs vis-à-vis de l’astral, tandis que certaines femmes possèdent une maîtrise psychique considérable vis-à-vis des mêmes courants. Les femmes, cependant, sont généralement plus fanatiques que les hommes. Les tricoteuses assoiffées de sang sont peut-être les grandes responsables des massacres révolutionnaires. Lorsque Robespierre envoyait quelqu’un à l’échafaud, c’était par « raison d’Etat » ou ce qu’il croyait telle. Lorsque les tricoteuses criaient « à mort », c’était par « besoin psychique » de leur être, de leurs tripes, pourrait-on dire ! Et ce n’étaient pas elles, en tant qu’individualités, qui s’exprimaient alors, car chacune d’entre elles, prise séparément, était probablement une honnête ménagère, mais c’était l’egregor révolutionnaire qui, les possédant complètement, hurlait à travers elles !<br />  <br /> <br />             Les foules, également, sont femmes, passives, réceptives à tous les courants, à toutes les directives des egregors ! Elles sont inconscientes, sujettes à la panique, cruelles à l’occasion car chacune des individualités qui la composent est un agent actif de l’egregor constitué par cette masse humaine. Ce phénomène est bien connu des tribuns populaires, des hommes politiques, des chefs d’Etat, même s’ils en ignorent les ressorts cachés, et ils l’utilisent abondamment pour diriger les masses, « guider » les citoyens tout en leur faisant croire qu’ils possèdent leur libre arbitre et en entretenant soigneusement la chimère de la souveraineté populaire !<br />  <br /> <br />             Il est bien évident qu’il ne faut voir dans ces lignes consacrées à divers egregors et à leur action sur les êtres aucune prise de position politique de notre part, mais nous nous efforçons d’étudier un processus occulte à travers des exemples concrets bien connus de tous. Si le spiritualiste doit se tenir informé des grands courants politiques ou religieux, qui agitent notre planète, il doit éviter de s’y intégrer, car il aliénerait du même coup son libre arbitre et son discernement : ce n’est plus lui qui jugerait, mais son egregor qui jugerait à travers lui !<br />  <br /> <br />             Faisant également partie de l’« astral moyen », citons les egregors sportifs, de jeux, les egregors professionnels, de collectionneurs, enfin les egregors religieux et, à ce point de notre exposé, un problème capital se pose, toujours le même, celui de la liberté spirituelle d’un homme appartenant, consciemment ou non, à un egregor. Si l’ivrogne, le drogué, le joueur invétéré ne sont plus libres vis-à-vis de leur démon, quelle part de liberté avaient réellement ces foules de Nuremberg fanatisées par leur Führer ? Quelle liberté même peut avoir un catholique pratiquant vis-à-vis d’un problème spirituel ? Si, par exemple, il est amené à prendre conscience du Catharisme et des crimes de l’inquisition, comme cela se fit à la suite d’une récente émission à la télévision, il demandera généralement en tout premier lieu : « Que pense l’Eglise de cela ? ». Cet être, en effet, a transféré une fois pour toutes à un egregor la charge de juger et d’apprécier à sa place les problèmes spirituels. Il attend par conséquent de connaître la position de l’Eglise pour aligner et déterminer la sienne. Un tel cas est grave. Il se présente comme une capitulation définitive du libre arbitre spirituel, l’héritage le plus précieux que nous ayons acquis ici-bas, au cours de nos incarnations.<br />  <br /> <br />             Nous proclamons également que celui qui s’intègre à un egregor, quand bien même il s’agirait d’une « Association spirituelle », d’une « Ecole de Sagesse », d’un « Ordre Initiatique », se rend tributaire de ladite Ecole et, dans une certaine mesure, aliène sa propre liberté. Cela ne viendra pas de la discipline à laquelle le disciple sera soumis mais du fait que son entendement se modèlera peu à peu, sans qu’il s’en rende compte, sur l’egregor de son Ordre. Il verra dorénavant toutes choses à travers une optique particulière et sera vite incapable de discerner les faiblesses de son Ecole Initiatique, même si celles-ci lui sont ouvertement présentées. A partir de ce moment le disciple sera « voilé », « conditionné », voire même fanatisé par les entités astrales de son egregor, lesquelles pourront, selon les cas, se faire passer pour des esprits ou pour des Maîtres ! Nous pensons même qu’à ce degré de possession, il serait néfaste d’éclairer trop brutalement ce disciple car s’il discernait brusquement la vérité, la rupture qui s’ensuivrait avec son egregor déterminerait simultanément la cessation d’une symbiose réalisée entre son âme et les entités dudit egregor. L’arrachement psychique qui se produirait alors pourrait perturber gravement les facultés de cet être !<br />  <br /> <br />             Il ne serait pas inutile de citer sur ces points Francis Rolt-Wheeler en qui les principaux Ordres Rosicruciens voient « un des plus profonds ésotéristes de notre époque » (revue Rose-Croix, n° 9, p. 13) :<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             « Les initiations collectives terrestres, hiérarchiques, monastiques ou fraternelles, ne sont pas sans leur propre valeur, car les initiés de ces Ordres gagnent l’appui de l’egregor de leur hiérarchie ou de leur fraternité. Le prêtre catholique n’est pas seul à dire sa messe, une puissante force hiérarchique vibre avec lui, car les ordres sont une initiation collective. Le Soufi se met dans un courant initiatique d’une beauté profonde et subtile…<br />  <br /> <br />             Nous avons dit que l’initiation collective donne l’appui d’un egregor, mais ceci n’est pas toujours sans certains désavantages. Une hiérarchie ou une fraternité passe par des étapes de développement, subit certaines crises, et – étant d’origine humaine – doit vieillir et s’affaiblir. Ainsi l’egregor de l’Inquisition en Espagne et du Sud de<br /> la France<br /> était aussi malveillant que celui des Puritains dans<br /> la Nouvelle Angleterre<br /> , et il aurait été difficile pour un ecclésiastique de l’une ou l’autre de ces périodes de se libérer de l’influence de cet egregor. L’initiation collective est donc à la fois une force et un danger ; une force, car l’initié reçoit une puissante aide psychologique ; un danger, car cette force pourrait être d’un caractère inférieur à ses propres idéals (Astrosophie, Sept. 1937, p. 106). »<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             Il ne faudrait pas, bien entendu, que la crainte d’une emprise astrale détourne les disciples des écoles initiatiques. Chacune d’entre elles possède, à des degrés divers, sa part de vérité. Mieux vaut recevoir une lumière incomplète, même un enseignement partiellement entaché d’erreurs, que pas de lumière ou pas d’enseignement du tout. Certes, une fraternité publiquement connue, donc exotérique, ne peut donner qu’une initiation extérieure par son enseignement et ses rituels. Mais elle peut toujours faire « déboucher intérieurement » le disciple sur une « Fraternité Inconnue » directement adombrée par les rayonnements de l’Egregor Immortel auquel elle est liée. Si les Rose-Croix étaient qualifiés d’« Invisibles » c’est, avant tout, parce qu’ils étaient inconnus et seule une « Fraternité Inconnue » – dont une Association Exotérique peut être le masque – fera pénétrer le disciple sur les sentiers de<br /> la Haute Initiation<br /> qui dépend essentiellement des rayonnements œuvrant dans le corps du Myste devenu un Graal Vivant !<br />  <br /> <br />             Sans les rayonnements transcendants provenant de l’Egregor de Lumière spécifique sous la protection duquel il s’est placé (Temple, Rose-Croix, Graal, Catharisme, etc.), le disciple ne prendra pas conscience des plans supérieurs, lesquels ne doivent pas être confondus avec les plans astraux, comme cela se fait le plus souvent dans les fraternités n’ayant pas établi un « pont » authentique avec<br /> la Transcendance. Seuls<br /> ces rayonnements possèdent le pouvoir d’obliger le Dragon à quitter la caverne de notre subconscience. Mais il faut à ce moment-là que le disciple accepte de son plein gré l’alchimie entreprise et transforme en Lumière les noirceurs de son Ego sinon les énergies inférieures réveillées multiplieront ses défauts déjà existants et notamment son orgueil. Les énergies transmutées par l’Alchimiste Spirituel constituent les courants immanents, lesquels doivent équilibrer judicieusement ceux qui proviennent de<br /> la Transcendance<br /> et en descendent tandis que les autres « remontent à<br /> la Gloire<br /> » !<br />  <br /> <br />             Sans ce processus alchimique appartenant à la plus Haute Magie Blanche, l’initiation est un leurre, un vide que ne combleront jamais, sinon pour des entendements voilés et abusés, les rituels, un enseignement partiel et des rayonnements qui, ne provenant pas d’un Egregor Immortel seraient engendrés par la collectivité terrestre à laquelle appartiendrait le disciple et lui reviendraient par ce plan astral si justement appelé « Sphère de<br /> la Réflexion<br />  » !<br />  <br /> <br />             Par conséquent, si une Ecole Initiatique ne peut donner à un élève toute<br /> la Vérité<br /> que celui-ci est réellement capable d’entendre, cet élève a toujours le DROIT de chercher simultanément hors de cette voie préparatoire son complément de Lumière, sans qu’il y ait trahison de sa part ou violation de serments. Les serments, ne l’oublions pas, ne sont jamais prêtés à des hommes, mais aux Maîtres qui, seuls, connaissent les voies de chacun, ne sont pas liés envers une Fraternité manifestée, par des chartes, des documents plus ou moins cabalistiques et n’ont jamais reconnu à une quelconque de ces fraternités le droit de se prévaloir, ici-bas, comme unique représentante de<br /> la Grande Loge<br /> Blanche !<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             A l’encontre des autres egregors astraux, les Egregors de Lumière, situés dans l’Astral Supérieur, sont immortels car reliés directement à<br /> la Transcendance<br /> par les êtres qui leur ont donné naissance sur le plan manifesté et dont certains sont devenus, depuis, des Maîtres de<br /> la Grande Loge<br /> Blanche. C’est ainsi que nous trouvons, parmi ces Egregors Immortels, non seulement le Catharisme, le Temple, le Druidisme,<br /> la Rose-Croix<br /> , le Soufisme, etc., mais d’autres plus anciens encore comme celui des Grands Mages de l’Ancienne Egypte, de<br /> la Chaldée<br /> , de l’Atlantide Blanche et même de civilisations ou de cultes dont l’humanité a perdu le souvenir. Certains de ces egregors ne transmettent plus à l’humanité, depuis bien longtemps, leurs rayonnements, faute de canaux terrestres branchés sur eux. Mais pour que la terre pénètre dans l’ère du Verseau, des portes devront se rouvrir qui étaient fermées depuis des millénaires !<br />  <br /> <br />             Le processus formateur de ces egregors est analogue à celui des autres egregors astraux, à savoir que toute pensée est génératrice d’une entité astrale. A première vue il n’y aurait donc qu’une différence de plan entre l’egregor du Temple, par exemple, et celui des adorateurs de l’oignon ; mais tandis que ce dernier est tributaire, pour subsister, de la ferveur de ses adeptes, le Temple rayonnera à jamais sur les plans les plus hauts quand bien même tous les templiers auraient disparu. Sa Source de Vie, en effet, est située intégralement sur les plans transcendants. Quelques-uns des adeptes qui ont constitué<br /> la Hiérarchie Secrète<br /> du Temple[2] sont désormais totalement affranchis des nécessités de la réincarnation et sont, par conséquent, Membres de cette Grande Loge Blanche qui est également appelée « Conclave des Adeptes » ou « Temple du Saint-Esprit ». Souvenons-nous qu’une des activités du Paraclet consiste à régler l’affrontement alchimique des « blancs » et des « noirs[3] » !<br />  <br /> <br />             Les Maîtres de<br /> la Grande Loge<br /> Blanche ont pour mission de guider l’évolution de l’humanité et de la planète. Chacun d’eux appartint, au cours de sa dernière incarnation, à un Egregor de Lumière tel que le Temple, dans le cas ci-dessus choisi, et le lien spirituel qui les relie toujours à leur egregor, véritable cordon ombilical, permet à<br /> la Lumière<br /> d’emplir constamment ces derniers en leur transmettant des Courants de Vie sans aucun rapport avec ceux dont se nourrissent les egregors inférieurs !<br />  <br /> <br />             C’est par l’intermédiaire des Egregors de Lumière que les Maîtres transmettent leurs directives, leurs rayonnement aux disciples et aux fraternités terrestres œuvrant sur notre plan. Naturellement, pour que cela soit effectif, il faut que les dirigeants des dites fraternités ou les disciples isolés aient établi un lien réel et durable entre eux-mêmes et ces egregors de l’Astral Supérieur. Il existe des processus pour rentrer en contact dans son corps physique, et non pas en dédoublement, avec ces Relais de Vie que constituent les Egregors Immortels ! Il faut, en premier lieu, que le disciple ait réalisé une certaine ouverture de ses chakras, puis qu’il ait établi un « pont » sur un haut lieu appartenant à l’egregor contacté, par exemple Montségur pour le Catharisme. Il faut ensuite, et c’est là le principal, qu’il ait été « accepté » par les Hiérarchies Cathares. Si toutes ces conditions ont été remplies, et d’autres encore sur lesquelles nous ne pouvons pas nous étendre, il disposera, pour son travail spirituel, de<br /> la Lumière Incommensurable<br /> de l’Egregor Cathare et sera enseigné dans toute<br /> la Connaissance<br /> de cet egregor.<br />  <br /> <br />             Plusieurs fraternités terrestres Templières, Druidiques, Rosicruciennes, Soufi, Cathares, etc. ont été fondées par des adeptes ayant établi ce « pont » avec les Egregors de Lumière correspondants. Il peut donc y avoir simultanément plusieurs groupes templiers ou rosicruciens authentiquement reliés au même egregor, comme il peut ne pas y en avoir si aucun « pont » n’a été établi, sinon dans l’imagination des fondateurs, ou bien si, une fois établi, il n’est par la suite rompu. Souvenons-nous en particulier qu’une fraternité terrestre véritablement reliée à un Egregor Immortel reçoit autant de Lumière qu’elle peut en contenir et n’a, de ce fait, pas besoin de se constituer une « demeure », c’est-à-dire un autre egregor astral pour en recevoir des rayonnements. Une telle création, quelle que soit sa forme (Temple ou jardin magnifique, etc.) n’appartiendrait jamais qu’à l’Astral Supérieur et tirerait sa substance du plan terrestre d’où elle serait issue. Par conséquent, elle ne pourrait réfléchir que les courants astraux suscités par les membres de la fraternité. Elle se comporterait comme un « bouchon » faisant obstacle à la transmission des rayonnements en provenance de l’Egregor Immortel et le « pont » spirituel qui aurait pu exister serait aussitôt coupé. Cette fraternité vivrait alors en « circuit fermé », c’est-à-dire qu’il s’établirait un va-et-vient constant entre les plans matériel et astral sous formes de « pensées émises » et de « pensées réfléchies ». Cette structure occulte constitue une entrave au libre arbitre d’une fraternité. Seul le pont entre les Maîtres et les hommes peut accorder à une collectivité humaine la liberté dans<br /> la Lumière<br />  !<br />  <br /> <br />             Au cours des âges les Hiérarchies ont bien souvent essayé d’établir des liens spirituels entre elles et des fraternités manifestées. Rarement ces tentatives furent couronnées de succès parce que chaque descente de Lumière avivait préalablement le subconscient des êtres, mettant en relief les voiles inférieurs, par le jeu des oppositions qui est à la base même de toute alchimie.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             « Dans leurs rapports avec le monde matériel, les Maîtres, probablement, et les Adeptes, certainement, agissent au moyen des Ordres auxquels ils appartiennent. Ces Ordres n’existent pas sur le plan physique : ils opèrent sur le plan astral. Ces Ordres, à leur tour, possèdent des points de contact avec différentes Fraternités ; celles-ci sont terrestres.<br />  <br /> <br />             Ceci est l’explication de la vraie nature de l’Ordre des Rose-Croix, un véritable Ordre, constitué seulement d’Initiés, d’Adeptes et de Maîtres. Cet Ordre n’est pas et n’a jamais été une Fraternité terrestre, et on ne doit pas le confondre avec les Fraternités qui ont pris ce nom, sans aucune justification.<br />  <br /> <br />             Une Fraternité est un groupe de personnes agissant consciemment dans la ligne occulte, liées par l’emploi du même système symbolique et concentrées autour d’un Initié ou d’un Adepte. Un Initié solitaire ou indépendant, dont les vibrations astrales sont « accordées » à celles des Adeptes ou des Maîtres qui dirigent une Fraternité, appartient à cette Fraternité, même si ses frères ne le savent pas.<br />  <br /> <br />             Les Maîtres transmettent d’En Haut de puissantes influences psychiques que les Adeptes et les Initiés dirigent et peuvent employer dans le travail de l’école. Ces forces psychiques venant des Maîtres sont très importantes pour la formation d’un Initié. Les doctrines et mêmes les méthodes d’occultisme peuvent être apprises par les livres, mais cette puissance psychique supraterrestre est d’un caractère tout à fait autre, et il faut la sentir pour la connaître. La possession de ce Courant Occulte venant des Maîtres est la vraie force motrice d’une Fraternité. Ce n’est que cela qui lui donne le pouvoir et le droit d’initiation. » (Dion Fortune)<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             Si on a compris la nature des liens qui unissent les Maîtres aux Fraternités terrestres par l’intermédiaire des Egregors Immortels, il ne nous vient plus à l’esprit de nous demander si telle ou telle Fraternité Rosicrucienne est l’authentique descendante des Grands Rose-Croix du passé. La transmission terrestre est un miroir aux alouettes pouvant seulement abuser ceux qui croient encore que<br /> la Transcendance<br /> peut être « liée », dans le plein sens de ce mot, par des chartes écrites aux Associations Initiatiques de notre plan. Bien des liens ont été établis qui ont été rompus par la suite ! Les Maîtres ont étendu leurs mains de Lumière sur bien des Fraternités qu’ils cessèrent ensuite d’adombrer !<br />  <br /> <br />             Seul importe le lien spirituel, le « pont de Lumière » existant ! Quand bien même nous aurions la preuve absolue, par des documents incontestables, que telle Fraternité Templière perpétue en Vérité, sur le plan terrestre, l’Ordre Auguste de Jacques de Molay, cela ne changerait en rien notre attitude à son égard. Pour cette ancienne et vénérable Fraternité – comme pour toute autre de création récente – nous poserions une seule question : « Avez-vous établi un pont de Lumière actuellement en fonctionnement avec l’Egregor Immortel du Temple ? ».<br />  <br /> <br />             Seul ce lien entre les plans constitue le Sceau Majeur et Vivant attestant la validité d’une Fraternité !<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             « La recherche pour une lignée « directe » de<br /> la Tradition<br /> dans le sens exotérique, matériel et humain, est non seulement ingrate et décevante, elle est aussi fausse en principe… C’est la ligne ésotérique qu’il faut chercher, et ne pas nous laisser dérouter dans l’espoir de trouver un appui exotérique. Pour ceux qui désirent se sentir soutenus par la solidarité d’un groupe, qui doivent voyager en compagnie, qui se trouvent plus heureux dans un travail collectif et qui veulent se présenter devant Dieu en bloc, il y a de nombreuses traditions à suivre… Leur lignée sur terre, la validité de leurs titres personnels ne comptent absolument pas, mais leur lignée dans les cieux et<br /> LA VALIDITE DE<br /> LEUR DESCENTE SPIRITUELLE sont déterminantes. » (F. Rolt-Wheeler, Astrosophie, Févr. 1938, p. 61)<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             Le disciple sur le sentier doit, par conséquent, savoir dès le départ ce qu’il veut obtenir. S’il recherche seulement un enseignement exotérique, l’aide d’une Fraternité terrestre, le sentiment rassurant de voyager en groupe, la beauté de rituels propres à satisfaire son corps émotionnel, de nombreuses voies s’ouvrent devant lui.<br />  <br /> <br />             Si par contre il accepte de vouer sa vie à<br /> la Lumière<br /> et désire s’engager sur un chemin conduisant à<br /> la Libération Totale<br /> , le choix est plus ardu, car il doit obligatoirement découvrir une Fraternité ayant établi un lien Spirituel avec un Egregor de Lumière, ce qui n’est pas si facile !… Un disciple avancé pénétrant dans un Ordre Initiatique discernera facilement si les rayonnements qu’il reçoit proviennent de<br /> la Transcendance<br /> ou bien s’ils ne sont que le reflet astral des pensées émises par l’egregor manifesté.<br />  <br /> <br />             Par contre, un être dont les centres de force sont insuffisamment ouverts ou trop engorgés de courants astraux ne pourra pas faire cette distinction. Nous allons, par conséquent, donner deux clefs permettant de reconnaître à coup sûr une Fraternité Rosicrucienne effectivement reliée à l’Egregor Immortel de<br /> la Rose-Croix<br /> .<br />  <br /> <br />             Le Rose-Croix est, en premier lieu, un Alchimiste, spirituel ou opératif. Il ne fuit donc pas la matière pour laquelle il ressent un immense Amour, car elle est, en Vérité, sa Mère ! Il œuvre donc parmi ses frères et ne s’enferme pas dans le silence des ashrams ou des monastères de peur que l’agitation des foules ne le trouble. Il prend au contraire en lui, pour les sublimer par le feu dévorant de son Amour les noirceurs du monde qui constituent la véritable matière première de l’Alchimie spirituelle. Le Rose-Croix sait que « ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ». S’il reconnaît par conséquent l’Alchimie spirituelle, il reconnaît aussi l’Alchimie opérative, mais IL SAIT que pour mener à bonne fin cette dernière que nous avons appelée « voie indirecte[4] », et où la matière première dans l’Athanor constitue un relais symbolique et magique avec celle de son propre corps, il doit avoir l’« Amour du Vrai Fils pour sa Mère ». Ainsi l’Evolution de<br /> la Pierre<br /> devient sa propre Evolution !<br />  <br /> <br />             En second lieu, le Rose-Croix appartient au Christ dont il reconnaît les sens Immanent et Transcendant. IL SAIT donc la nature du Christ et voit dans l’épopée de Jésus-Christ, Vraie Pierre et Vrai Fils, l’accomplissement du Grand Œuvre Alchimique. Il reconnaît par conséquent l’Immaculée Conception de<br /> la Mère-Vierge<br /> , il comprend<br /> la Cène<br /> et son Mystère, la nécessité du Golgotha, et SAIT que la mort effective du corps charnel était indispensable pour qu’apparut le Corps Glorieux ! Si Jésus, en effet, n’était pas mort sur la croix dans son corps adamique, s’il n’avait pas cloué le vieil homme sur le signe de la matière, nous serions en présence d’un processus alchimique avorté. Ce serait affirmer d’une manière symbolique et cosmique la perpétuation de la matière. Celle-ci ne devenant pas « Esprit », « mâle » et « active », ne connaîtrait jamais son Ascension et le Fils qui ne serait pas remonté vers son Père ne pourrait entraîner à sa suite, par l’Assomption de<br /> la Virginia Materea<br /> , de<br /> la Matière Vierge<br /> , la création entière !<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> PYRAME 
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V
Chiromancie<br />  <br /> <br /> La divination par le moyen des lignes de la main, la gauche surtout. La chirognomonie est l'étude de la forme de la main.Les mains aux doigts longs sont le signe d'un esprit d'analyse, d'un caractère minutieux et plutôt susceptible. Les mains aux doigts courts dénotent un esprit de synthèse ayant tendance à négliger les détailles. Les doigts pointus appartiennent à un idéaliste. S'ils sont très pointus, c'est que l'individu à un penchant pour le mensonge.Les doigts carrées annoncent l'amour de l'ordre et de la réflexion. Les doigts spatulés révèlent la propension au mouvement.Autour du poignet se trouvent une ou plusieurs lignes que l'on appelle "rascettes". Chaque ligne promet trente ans de vie. Si votre première ligne est en chaînette, c'est le présage d'une vie laborieuse. Mais si une croix est décelable au milieu de vos rascettes, vous pouvez compter recevoir une grosse somme d'argent de façon imprévue vers la fin de votre carrière.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Les Monts<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />  Ce sont les bosses à la base de nos doigts à l’intérieur de la main.<br /> Le mont de Vénus est celui du pouce<br /> Le mont de Jupiter celui de l’index<br /> Le mont de Saturne, celui du majeur<br /> Le mont d’Appollon celui de l’annulaire<br /> Le mont de Mercure celui de l’auriculaire<br /> Et à l’opposer du mont de Vénus sur le côté externe de la main sous le mont de Mercure, il y a le mont de la Lune<br /> <br />  <br /> <br /> Si votre mont de Vénus est très proéminent, c’est li signe d’une nature sensuelle et coquette. S’il est normalement élevé, c’est que vous possédez une nature d’esthète. S’il n’est parcouru que de lignes simples, on peut dire de vous que vous êtes un être bon et dévoué.<br /> <br />  <br /> <br /> Un mont de Jupiter très dessiné indique une soif de domination. Absent, il signifie une inclination à la paresse et à des buts spirituels peu élevés. Normal, il évoque un caractère gai et présage un mariage heureux.<br /> <br />  <br /> <br /> Si votre mont de Saturne est de proportion moyenne, c’est un signe chez vous de prudence et de chasteté. Très marqué, il indique une tristesse de caractère, une taciturnité, une rigidité de la conduite. A peine dessiné, vous pouvez redouter qu’une vie malheureuse ne vous attende.<br /> <br />  <br /> <br /> Si vous possédez un mont d’Apollon très marqué, beauté, intelligence, largeur d’esprit sont votre apanage. Dans le cas contraire, c’est une vie sans horizon qui vous attend.<br /> <br />  <br /> <br /> Un mont de Mercure normal est le signe d’une intelligence au-dessus de la moyenne et d’une grande créativité. Très marqué, il dénote un penchant à la malhonnêteté. S’il est absent chez vous, cela signifie simplement que vous êtes totalement nul et que vous n’arriverez jamais à rien.<br /> <br />  <br /> <br /> Le mont de la Lune est celui de la fantaisie et de l’imagination. Plus il est marqué, plus on possède ces qualités. La sècheresse du cœur est votre lot si votre mont de la Lune est plat.<br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Les lignes<br /> <br />  <br /> <br /> Les principales lignes sont celles du cœur, de la tête, de la vie et de la chance. Si Vos lignes sont identiques dans les deux mains, c’est une confirmation nette de ce qui est lu dans la main gauche.<br /> <br />  <br /> <br /> La ligne de vie <br /> <br />  <br /> <br /> Elle prend naissance entre le pouce et l’index et descend vers le poignet.<br /> Si la vôtre est courte, votre vie le sera sans doute aussi. Si elle est mal formée, irrégulière, elle sera traversée par de nombreuses maladies. Si elle est large, creuse et très colorée, c’est que vous êtes un sujet ombrageux. Si elle est nette et bien tracée, elle vous promet une vie pleine de santé. Si elle est arrêtée très nettement dans une main mais que dans l’autre elle est intacte, c’est signe de maladie grave suivie de guérison. <br /> <br />  <br /> <br /> La ligne de tête<br /> <br />  <br /> <br /> Elle prend naissance entre le pouce et l’index et se dirige vers le mont de la Lune.<br /> Elle se rapporte aux facultés intellectuelles et à la moralité. Bien tracée, elle annonce un esprit clair. Si elle se termine sur votre mont de la Lune, c’est que vous êtes un rêveur. Tortueuse et inégale, elle est le signe d’un esprit chagrin. En forme de chaîne, elle augure d’un caractère indécis. Si elle se partage en deux tronçons, c’est présage de folie.<br /> <br />  <br /> <br /> La ligne de cœur<br /> <br />  <br /> <br /> Elle prend naissance soit sous le mont de Jupiter soit sous le mont de Saturne et se dirige entre le mont de Mercure et le mont de la Lune.<br /> Courte, elle vous annonce des amours de peu de durée. Prenant naissance sous votre mont de Jupiter, elle témoigne chez vous de sentiments élevés. Si c’est sous le mont de Saturne, l’amour sensuel domine en vous.<br /> Une ligne en chaîne révèle un caractère volage. Les petites lignes qui barrent la ligne de cœur sont autant de ruptures amoureuses.<br /> <br />  <br /> <br /> La ligne de chance<br /> <br />  <br /> <br /> Elle prend naissance entre le mont de Vénus et le Mont de la Lune dans la plaine de Mars et se dirige vers le majeur.<br /> <br />  <br /> <br /> Si elle est nette, elle vous prédit une bonne chance en générale dans la vie. Pour avoir une idée des fluctuations de votre chance tout au long de votre vie, vous devez analyser votre ligne section par section.
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