Macadam Witch

Publié le par Amorgen Dubhart

Materiaux divers pour  apprentis-sorciers urbains

© Amorgen Dubhart & Coven du Bouleau d’Argent

A                                                                                                                       à Kaeltha, l’initiatrice,

A ma muse,

A Shaïne,

à Nemed & Robin

Aux membres du coven

 

AVERTISSEMENT :

 

Point de sommaire ni de pagination, un certain désordre règne dans ces pages… C’est une compilation de pensées, fragments de rituels, poèmes, recettes, invocations, pistes de travail etc… j’y ai inclus des textes ou des extraits d’articles et/ou de rituels d’auteurs variés, païens ou wiccans, ainsi que des textes issus du paganisme antique.

En dépit de ma filiation gardnerienne, le matériel présenté ici, n’est pas que spécifiquement wiccan, on y trouvera aussi des éléments concernant le paganisme en général, chamanisme, ou la mythologie.

Ni érudit occultiste, ni intellectuel, ni philosophe, je n’ai pas la prétention d’avoir compilé des pensées majeures pour le développement de la Wicca. Le travail en coven et la nécessité de partager son savoir, de le transmettre et d’en recevoir m’ont donné l’envie de partager mes sentiments, émotions et pensées dans un cadre plus vaste.

 

Ce n’est pas non plus un traditionnel « Book of Shadows » wiccan, puisque quasiment aucun rituel n’est présenté en entier. C’est néanmoins une base de travail qui a accompagné, guidé et enrichi ma pratique solitaire et dans le coven du Bouleau d’Argent.

A vous d’en faire ce que vous souhaitez, bonne lecture…

Soyez bénis,

Amorgen.

 

Notes sur le Copyright : tous les textes, articles, poèmes, recettes issus de ma plume sont de diffusion libre à condition de me mentionner comme auteur. Merci de respecter le copyright des autres auteurs dont certains textes se trouvent dans le présent ouvrage.  AD.

 

 

 
 

Charte du convent du Bouleau D’argent

 

Ainsi entre Beltaine et Litha

naissait le convent du Bouleau d’argent

De la Déesse nous sommes tous issus

En nos veines coule le sang du Cornu.

 

Dans l’harmonie et la confiance

La tolérance et l’entraide

Nous nous réunirons.

Mystères, esbats et Sabbats nous fêterons

La magie sacrée nous pratiquerons

Le Wiccan Rede nous l’adoptons

En pleine conscience et pleine acceptation

Le secret farouchement nous respecterons

pour nous préserver en un cercle de lumière.

Apprendre, partager, initier,

tels seront nos trois mots clefs

La liberté, nous la chérissons,

Ainsi sans « chefs » nous cheminerons

Une et Un de par leur expérience

Les rituels guideront

sans prétendre en obtenir, ni récompense ni pouvoir

Si en ton âme et ton cœur ces mots te satisfont

bienvenue en notre cercle de Lumière et d’Amour.

 

 

Huile Sabbatique

 

En Lune Croissante faire macérer pendant plusieurs jours, puis filtrer.

(Truc : un filtre à café est très efficace)

-         Feuilles de peuplier

-         Safran

-         Verveine

-         Musc

-         Ambre gris

-         Patchouli

-         Feuille de lierre terrestre

NB : l’ambre gris et le musc sont assez difficile à trouver…

 

Le sang du Dieu

 

 

Vin de la terre et du feu,

Vin sorcier aux épices sensuelles,

Emporte-nous dans le flot grenat

Du sang qui bout dans le corps du Dieu.

Vin de pouvoir épais et riche,

Aiguise notre langue et le verbe jaillira

Myriades et multitudes de fragrances,

Fracassant le mental-barrière.

Emporte-nous libres et purs,

Nus et rouges de vie

Dans le feu du Dieu.

 

 

 

 

Vin Sabbatique

 

Faire macérer 12 à 16 heures, puis filtrer :

 

-         Un vin rouge de Cahors est une bonne base, peu onéreuse

-         Gingembre :15g

-         Cannelle : 6g

-         Coriandre : 4g

-         Origan : 2g

-         Vanille : 2g ou un morceau de gousse

-         Cardamone :13g

-         Piment : 1 pointe

-         Une orange piquée de clous de girofle

-         Miel : 5 cuillères à soupe

-         Cognac : 5 cuillères à soupe

Les proportions sont pour une bouteille entière ( 75cl)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aspects de la Déesse et du Dieu.

 

La Wicca est parfois définie comme une religion duothéiste, car elle représente la force créatrice universelle sous la forme de la Déesse et du Dieu. En fait les choses sont nettement moins tranchées, puisque ces représentations, nécessaires pour notre appréhension du Divin, ne sont qu’une et en même temps multiples. La Wicca est polythéiste, panthéiste et animiste ; la divinité revêt de multiples aspects, elle est partout et chaque « chose » contient une parcelle de l’énergie divine.

Les célébrations wiccanes sont liées aux rythmes des saisons, la fameuse roue de l’année, qui contient en elle l’essence des mystères wiccans. La roue de l’année est un voyage, au cours duquel nous seront révélés les différents aspects de la Déesse et du Dieu, qui seront aussi les différentes étapes de notre initiation et de notre évolution spirituelle.

 

Pour approfondir le sujet je vous conseille deux auteurs : Pour l’aspect mythologique et folklorique des sabbats, l’auteur américain Mike Nichols a réalisé un travail extraordinaire et très instructif. Ce travail est présenté sur le net, ainsi que d’autres articles intéressants sur divers sujets. Je ne donne pas le lien, ceux qui veulent chercher trouveront facilement.

Le deuxième auteur est Vivianne Crowley dans son livre Wicca, the old religion in the new millenium, où elle développe de façon érudite et accessible le « voyage » initiatique représenté par la roue de l’année.

 

     La Déesse

 

La Déesse est souvent nommée dans la Wicca, la triple Déesse, et est traditionnellement représentée comme « Maiden, Mother, Crone », c’est à dire la Vierge (au sens magique, qui n’a pas enfanté), la Mère, la Vieille.  La Déesse est Une, Elle revêt une multitude d’aspects, Eternelle, Sombre et Divine, son mystère nous attire et nous effraie, et nous peinons à l’entrevoir dans sa globalité.

 

La Vierge, traditionnellement associé à la Lune croissante, est la créatrice, le début et la fin, sauvage et indépendante, Déesse des étoiles. Elle inspire le désir et la crainte mais on ne peut l’atteindre. Le Dieu sous l’aspect de son fils-amant la cherche mais ne l’a pas épousée. Elle est l’image de ce qu’une femme peut devenir et le reflet de l’anima que tout homme doit réveiller en lui pour devenir entier.

 

La Mère. La Pleine Lune, le Graal, la Terre, Le Chaudron, la Coupe, elle porte en elle la semence du Dieu, qui a fertilisé la Terre lors des Noces Sacrées. Son époux n’est plus le Dieu jeune, mais le Seigneur au phallus dressé, le Roi. Dans cet aspect, la Déesse est aussi l’Amante Passionnée, elle n’est pas possédée par le Dieu, elle le séduit et le possède, car grand est son désir de donner vie. Elle ne cherche pas l’adoration du jeune Dieu, mais l’amour du Dieu-Roi, qui seul peut se tenir devant elle sans faillir.

 

La Vieille. La Mère Noire. La Sage-Femme. Celle qui détient la connaissance des secrets de la Mort et de la Vie. Son étreinte est la mort, mais promesse de renaissance. Elle donnera la Mort au Dieu-Roi, qui se sacrifiera pour la Terre, pour que tourne la roue de la vie, la roue des saisons.

Son baiser mortel nous révélera ce que nous sommes, car elle aura tué ce que nous croyons être.

 

Triple, innombrable et unique, telle est la grande Déesse, devant laquelle je m’agenouille éperdu de désir et tremblant de peur. Dans sa majesté de Déesse des étoiles, je la cherche, je la désire mais ne peut l’atteindre et mes mots la célèbrent avec ferveur. Dans sa plénitude de Reine de la Terre, je dois me tenir bravement devant elle, et dans sa couche assumer le Roi en moi, elle est Pouvoir, Vie, Puissance, mais pour détenir la connaissance de ce que je suis c’est Hécate la sombre que je dois étreindre, et dans la Mort se cache l’étincelle qui éveillera et révélera ce que je suis.

 

 

    Le Dieu

 

La Vie, la Mort et la Renaissance du Dieu s’inscrivent dans la roue de l’année et des saisons . Le Dieu apparaît double, Seigneur de la Lumière et Seigneur de la Mort.

Dans le mythe wiccan la Déesse est éternelle, elle revêt plusieurs aspects mais n’a ni commencement, ni fin, elle est le commencement et la fin. Le Dieu, lui, meurt et renaît dans une nouvelle « génération ». Le vieux Dieu doit laisser sa place pour que renaisse le « child of promise » et ainsi renouveler la Terre et la Déesse.

A l’équinoxe de printemps sont célébrées les fiançailles de la Déesse et du Dieu, Beltaine célèbre les noces sacrées et la venue de l’été. Lughnasad est la récolte et le sacrifice du Dieu pour fertiliser la Terre. Il va devoir conquérir le Monde d’en Dessous. A l’équinoxe d’automne, le Dieu revient du Royaume souterrain en vainqueur pour réclamer sa Reine et l’emmener avec lui en son Royaume. Samhain, fête des morts, est l’instant où mince est la frontière entre les deux royaumes. A Yule, naît le jeune Dieu Soleil, et a Imbolc, la Déesse revient du Monde souterrain, à nouveau Vierge.

Pour nous le Dieu, dans le cycle de la vie apparaît comme une représentation de notre vie. Et comme lui viendra le temps de la descente dans le monde d’en dessous, dans notre inconscient, royaume que nous devrons conquérir avant de renaître tel le jeune Dieu-Soleil.

 

Cernunnos, Herne, Pan, quelques soient ses noms, le Dieu m’est d’abord apparu comme cet irrépressible désir, cette incroyable force de vie, qui monte parfois en nous et nous transporte. Amorale, puissante, sauvage, agressive parfois, cette force qui nous anime, que l’on sent dans la nature la plus sauvage, une « pulsion de vie ». Avec le temps m’est apparu le Seigneur d’En Bas, l’Homme Noir, Le Roi, au pouvoir plus matériel, plus organisé, qui doit laisser sa couronne et libérer la Déesse pour que renaisse la vie. Le sacrifice du Dieu, est une leçon importante, embrassant la mort, nous découvrons la Vie, éternelle, irrépressible dans laquelle nous ne sommes qu’une étincelle fertilisante, parcelle divine, minuscule et indispensable.

 

 

 

 

Vide Mental

 

Tout d’abord, s’étendre confortablement, ensuite avec l’entraînement, il sera possible de le faire assis ou debout.

 

Fixer pendant quelques secondes un point devant les yeux (porte, mur… )

Fermer ensuite les yeux tout en continuant à visualiser ce point en excluant toute pensée ou émotion.

Laisser ensuite l’image disparaître jusqu’au vide mental.

 

Au début il sera difficile d’atteindre cet état de vide pendant plus que quelques secondes.

Refixer alors à nouveau le point choisi, et recommencer jusqu’à atteindre l’état de vide pendant au moins une minute

En pratiquant régulièrement, votre « troisième œil » s’ouvrira, votre corps magique se développera ainsi que votre intuition afin d’obtenir une sensibilité et une discipline infaillible, nécessaire a toute pratique magique. (cet exercice n’est pas de moi, c’est un copier-coller et la fin est un peu pédante…)

 

RELAXATION

 

Il existe plusieurs méthodes de relaxation du corps, qui sont un préalable intéressant aux exercices de visualisation ou de méditation. Il est en effet assez difficile de visualiser quand le corps est crispé ou peu à l’aise. De plus selon mon expérience, l’esprit se vide beaucoup plus facilement de ses idées parasites quand le corps est relaxé.

 

Je ne donne ici que deux méthodes, une méthode rapide et une plus lente, quand on a du temps devant soi.

 

Méthode rapide,

En position debout ou allongée, il faut contracter très fortement les muscles du corps, pas forcément tous en même temps ( J ) et relâcher brusquement la tension. En effectuant cette contraction/decontraction pour chaque partie du corps on arrive à relaxer un peu sa tension musculaire naturelle. C’est une méthode qui convient bien, quand on a peu de temps et besoin d’être détendu. Etudiant, j’utilisait cette méthode avant mes examens…

 

Méthode « traditionelle »

Cette méthode est beaucoup plus efficace pour le sujet qui nous préoccuppe, puisque outre la relaxation musculaire elle permet aussi via la respiration une relaxation totale du corps, voire de l’esprit . C’est celle que j’utilise le plus.

L’atmosphère est importante, il faut créer un « milieu » favorable à ta relaxation, musique, encens, fenêtre ouverte ou fermée, obscurité ou lumière tamisée…bref ce qui semble le plus approprié.

Les vêtements ont leur importance aussi, il faut être à l’aise dedans en position allongée, ne pas sentir de contrainte. Le mieux c’est nu, mais la température où les circonstances ne le permettent pas toujours…

 

Une fois allongé, la première chose à faire est de passer en respiration abdominale et non plus thoracique. C’est à dire que tu dois inspirer lentement en gonflant le ventre, puis expirer lentement. La tendance naturelle est de gonfler la cage thoracique en inspirant. La respiration abdominale est plus relaxante et profonde.

Au départ il faut se concentrer sur sa respiration, ce qui aide aussi à vider l’esprit.

Quand on a bien ralenti le rythme de sa respiration est que celle ci est devenue naturelle, on va petit à petit se concentrer sur une extrémité de son corps (main ou pied) et ressentir de la chaleur dedans. Quand on a bien cette sensation, il faut faire remonter cette chaleur le long de son corps. On peux faire pieds et mains deux par deux. L’objectif est de ressentir une chaleur bienfaisante dans tout son corps. Quand c’est fait penser à relâcher tous les muscles sous l’effet de cette chaleur,  y compris muscles du visage, muscles internes (sphincters etc…).

A cette étape, on dois ressentir beaucoup de bien être et de repos. On peux laisser vagabonder son esprit si besoin, c’est un état propre à la réverie et c’est bien agréable ! ! !

Sinon après un temps de repos, il faut s’étirer et se relever….si on a une irrépressible envie de bailler, c’est que la relaxation est un succès total ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ne te mets pas dans la lumière. Si tu te mets dans la lumière, le temps te prend. Tu deviens l’esclave du temps. Demeure dans l’ombre, le temps ne peut pas te prendre parce que tu es forcé de rester éveillé. Et quand tu es éveillé dans l’ombre, la lumière, c’est toi. Dans l’ombre, tu es la lumière née de l’infini mystère de la vie.

El Chura

 

 

C’est beau en vérité, c’est beau

Je suis l’esprit à l’intérieur de la terre,

Les pieds de la terre sont mes pieds,

Les jambes de la terre sont mes jambes,

La force de la terre est ma force.

C’est beau en vérité, c’est beau

Les pensées de la terre sont mes pensées,

La voix de la terre est ma voix,

La plume de la terre est ma plume,

Tout ce qui m’appartient à la terre appartient,

Tout ce qui entoure la terre m’entoure,

Et je suis la parole sacrée de la terre.

C’est beau en vérité, c’est beau.

Chant cérémoniel Navajo.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Series

(Barzaz Breizh)

Omission faite des répétitions .

 

Pas de séries pour le nombre Un :

La Nécessité unique,

Le Trépas, père de la Douleur,

Rien avant, rien de plus.

 

Deux bœufs attelé à une coque ;

Ils tirent, ils vont expirer ;

Voyez la merveille !

 

Il y a trois parties dans le monde :

Trois commencements et trois fins,

Pour l’homme comme pour le chêne

Trois royaumes de Merlin

Pleins de fruits d’or,

De fleurs brillantes

De petits enfants qui rient.

 

Quatre pierres à aiguiser,

Pierres à aiguiser de Merlin

Qui aiguisent les épées des braves.

 

Cinq zones terrestres,

Cinq âges dans la durée du temps ;

Cinq rochers sur notre sœur

 

Six petits enfants de cire,

Vivifiés par l’énergie de la Lune ;

Si tu l’ignores, je le sais.

Six plantes médicinales dans le petit chaudron ;

Le petit nain mêle le breuvage

Son petit doigt dans le bouche.

 

Sept soleils et sept lunes,

Sept planètes, y compris la poule

Sept éléments avec la farine de l’Air

 

Huit vents qui soufflent

Huit feux avec le Grand Feu

Allumé au moi de mai sur la montagne de la Guerre.

Huit génisses blanches comme l’écume,

Qui paissent l’herbe de l’île profonde

Les huit génisses blanches de la Dame.

 

Neuf petites mains blanche sur la table de l’aire,

Près de la tour de Lézarmeur

Et neuf mères qui gémissent beaucoup

Neuf korrigans qui dansent

Avec des fleurs dans les cheveux

Et des robes de laine blanche

Autour de la fontaine

A la clarté de pleine Lune

La laie et ses neufs marcassins

Publié dans Textes sur la Magie

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